Le Bourdon for Ever !

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Bourbon accordéon Trad

Une partie des pionniers du Bourdon, au centre Marc Perrone…a vous de trouver les noms des autres…et youpi !

ah oui la photo est de Dominique Lemaire..; encore un « historique »…comme on les aime !

Le 15 janvier dernier à Paris dans la salle de la mission Bretonne c’est déroulé une galette des rois spéciale … Oui j’en vois venir certain « Whaou ! une réunion autour d’une galette égal réunion du 3eme âge » … et ben oui ! … Enfin non ! C’était simplement, grâce entre autre et surtout à Dominique Maroutian, une soirée du Bourdon, folk club mythique si il en est … Mais 40 ans après sa création !!!!!

On aurait pu penser que ce rassemblement allait résonner de « ah ! C’était le bon temps » ou de « c’était bien mieux avant » et bien encore une fois non ! C’était presque une réunion du Bourdon comme si celle ci ne s’était jamais arrêtée. On a causé, on a bu ( les autres) et joué de la musique…Le moment fut tellement apprécié que déjà la prochaine réunion du Bourdon est prévu pour le 13 ou le 20 janvier 2013…Alors avis à ceux qui ont raté ce moment rare.

Notre ami Yvon Guilcher ( un des historique, je sais que le terme lui fera plaisir) avait concocté avec génie et à propos une petite chanson. Une succulente adaptation de rockollection de Laurent Voulzy…nous vous en livrons le texte vous pourrez la chanter à volonté dans vos soirées préférées…

imprimez les paroles, cliquez sur le lien ci-dessous et reprenez en choeur a pleine voix !!!!

https://www.dailymotion.com/video/xoebki_go-folk-yourself_music

« On a tous dans l’cœur une fille en robe à broderies
Avec du khôl plein les yeux et qui sentait l’patchouli
On a tous dans l’cœur des chevelus à l’air cool
Et qui tous les lundis au Bourdon venaient en foule
Et Funibus chantait… un truc qui m’colle encore au cœur et au corps

“Ils étaient trois p’tits frères en France qu’allaient à l’école à Paris”

J’bouffe au resto U, c’est là que j’pique les cuillères,
Elles rendent un meilleur son que l’argenterie d’chez ma mère
On fait des maquettes dans le studio chez Raspoute
Où le preneur de son entre deux prises se shoote
Et Maroutian chantait…
“Des concombres et des melons, des endives et des oignons,
Des oranges et des citrons, ‘pis des groseilles,
Des andouilles et du boudin, du tabac et du branDEVIN”

On fait des concerts qui ressemblent à des manifs,
On vient pour fair le bœuf, plutôt que pour gagner son beef
On joue du country, du bluegrass et du cajun,
Ceux qui chantent en français passent encore pour des peigne-train
Et Gérard Dôle chantait…
“Tu peux cogner mais tu peux pas rentrer
Si tit’ fille-là elle a sa port’ fermée
Pauvre vieux nég’ toi qui es gone back sans la clé,
Tu peux cogner, mais tu peux pas rentrer”

Au lend’main de Verdun chacun compte sur ses doigts
Les poilus qui y étaient et les bleus qui y étaient pas
Aux boîtes de disques, à la Sacem, aux médias
Ces récupérateurs, on f’ra bouffer leurs contrats
Et John(e) Wright chantait…
“Revenant de Paris, j’ai passé par Boston
Sur mon chemin rencontre une javelle de blé,
Oh ! Venez voir, mesdames, ce que j’ai trouvé”

À Pons, mecs et nanas s’lavent à poil dans la rivière,
Derrière des chiottes en planche, on voit pointer des derrières
Au fond d’leur duvet, après les frites, les merguez
Les uns suivent le concert, les autres pioncent ou bien baisent
Et Mélusine chantait…
“Fillettes de Champagne, gardez bien vos maisons,
Car voici les gens d’armes, verduron verduronette
Qui vous emmèneront, verdurette, verduron”

Pour aller au bal on n’a pas besoin d’argent,
On entre à l’œil, pourvu qu’on trimballe un instrument
On joue pour des mecs et des nanas qui s’trémoussent
Et quand c’est une bourrée, on s’sent un peu montreur d’ours
Et les Toussaint chantaient
“En avant blonde, t’as le cœur tendre
Tu vas m’apprendre à bien danser”

Ceux qui savent pas jouer s’en vont dans les ateliers
Qu’on trouve dans les clubs folk et dans les stages de l’été
Ils y piquent les plans de trois ou quatre gugusses
Qui pour être instructeurs n’en savent pas beaucoup plus
Et la Bamboche chantait…
“Enfin Cartouche est pris avecque sa maîtresse
On dit qu’il s’est enfui, par un tour de souplesse (…)
Il fut exécuté un vendredi”

On fait du collectage auprès des vieux paysans
Dans madame Louise Reichert chacun retrouve sa maman
On part dans les Cévennes pour retaper des burons,
On s’tape aussi les chèvres, dans différentes positions
Et Malicorne chantait…
“Toute seule avec ses chèvres, toute seule avec ses chèvres, toute seule avec ses chèvres…”

Y’a des purs et durs qui veulent jouer acoustique,
Y’a des moins purs, moins durs, qui veulent jouer électrique,
Y’en a des qui rêvent de passer à l’Olympia
Et d’obtenir au moins trois “F“ dans Télérama
Et les Perlimpinpin chantaient, je m’en souviens…
“Jean de la Reole, lou moun amic, qu’es la ton heumne mao couhade”

Que sont devenus tous les folkeux d’autrefois ?
Ils sont tous ethnologues, passent DE et CA
Y’a plus d’folk nulle part, mais y’ a du trad’ à tout-va,
Pour danser la bourrée, faudra un Diplôme d’État
La droite est de retour ! Y’a des Celtes à tous les carrefours

Sur l’air de Monsieur l’curé n’veut pas :

Chirac ne voulait pas écouter notre musique
Mais il défendait pas qu’ses copains en touchant les droits
P’tit Nicolas veut bien d’la musique traditionnelle
À condition du moins qu’on n’paie pas les musiciens
Le tradeux périclite
Son statut se délite
Son avenir
Est fait de souvenirs
Par devant, on l’adule
Par derrière, on l’en…fonce
L’“f“ vole bas
Dans Télérama

Sur l’air de Ils ont des chapeaux ronds :

Notre seule consolation,
C’est Trad Magazine
Gardien d’l’évolution
De la tradition
(vivante !) »

Yvon Guilcher

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