Eh oui, ce lundi, j’ai envie de vous parler de notre nouveau N° d’Accordéon & Accordéonistes
-C’est un peu de pub mais surtout l’envie de parler d’un grand accordéoniste-
Un spécial Joseph Colombo le compositeur du « Mineur gai », avec évidemment le splendide morceau : Indifférence co-signé avec Tony Murena. La petite histoire veut que Indifférence fût totalement écrite par Joseph et que passion autre valse immortelle fut elle écrite par Murena et co-signée par Colombo.
« Joseph Colombo a composé 213 valses, 62 tangos, 31 paso-doble, 18 javas, 7 marches et 6 polkas. 150 de ces morceaux ont été enregistrés au disque.
Mais son domaine de prédilection, c’est la valse ! C’est là qu’il donne toute l’expression de son talent de mélodiste. Car Joseph Colombo est avant un grand mélodiste. De la première de ces valses, « Germaine », en 1931, à la dernière, « Sonia » en 1968, chacune raconte une histoire, porte une couleur, distille un parfum particulier. Beaucoup d’entre elles ont connu un succès considérable, ont été et sont encore jouées partout dans le monde : tous les accordéonistes connaissent et jouent « Germaine », « Indifférence », « Nany », « Passion », « Cœur vagabond », « La manouche », « La valse chinoise » « la valse hindoue » « Amour piémontais ». Mais à côté de ces « classiques », beaucoup d’autres ont disparu sans laisser de traces et les partitions sont désormais introuvables. En voici quelques-unes, provenant de la collection de Jean Colombo :
« Caprice musette » est la 2e valse composée par Joseph Colombo, en 1932, et l’un de ses plus grands succès.
« Sortilège enchanté » date de 1946 ; c’était une des valses préférées de Jean Colombo. Joseph Colombo choisissait toujours ses titres avec le plus grand soin : celui-ci reflète particulièrement l’étrange séduction qui se dégage de cette valse.
« Zingarella », composée en 1946, est un chef-d’œuvre. Peut-être la plus belle valse de Colombo. Elle a notamment été magnifiquement enregistrée par Gervasio Marcosignori (Oscar mondial de l’accordéon).
« Cœurs ennemis », composée la même année que Zingarella, est pour moi l’archétype de la valse musette, la toupie parfaite, aux harmoniques acidulées et obsédantes.
« Volga », valse russe de 1948, composée dans la foulée de « la valse chinoise », « la valse arabe » et « la valse hindoue » a été enregistrée par Yvette Horner à ses débuts. L’enregistrement est hélas difficilement trouvable.
Joseph Colombo avait classé ses valses en deux catégories : « les meilleures valses » et « les valses médiocres ». « Belle rosa », composée en 1958, est étrangement rangée dans la deuxième catégorie. C’est pourtant une des plus lyriques et des plus puissantes ! Mais Jean disait que ce classement était plus lié aux recettes générées qu’à la qualité musicale de l’œuvre…
« Fiorentina », enfin, composée en 1967, est l’une des dernières valses de Colombo qui, dans ses dernières années, avait à cœur de composer pour tout le monde, pour que tous les accordéonistes, même débutants, puissent jouer sa musique. « Fiorentina », dans sa simplicité, est une de ses valses les plus accessibles et les plus pures.Mais tant de trésors dorment encore ! Peut-être publiera-t-on un jour les partitions de « Désolation », « Lancer léger », « Claudine », « Valse macabre », « L’exilée », « Brise nocturne », « Fatalité », « Nostalgie nocturne », « vedette valse », « Mon idéal »…
Peut-être ! » voilà ce que nous dit Philippe Corbin sur l’œuvre du maître.
Mais je reviens au N° spécial. Pour le réaliser nous avons eu grâce à Philippe Corbin « colombophile » (je ne pouvais pas ne pas la faire) accès a de splendides documents dont des petits carnets ou Joseph annotait les moments importants de sa vie. (et entre autres toutes ses vacances !)
Et par les temps qui courent, je trouve vraiment d’actualité de vous citer les phrases qui ouvrent le carnet :
« 1922, En février, n’ayant pas obtenu le passeport, Henri Vandoni, Charles Colombo, Molette et moi essayons de passer la frontière en France. Mais nous échouons à Bordonecchia par la police Italienne…Donc de retour à Oleggio. »
C’est par ces quelques lignes que Joseph Colombo débute le récit (partiel) de sa vie, rédigé à l’encre noire, d’une petite écriture précise et penchée, dans un simple cahier d’écolier à spirales et intitulé “Histoire famille Colombo”.
Mais reprenons le fil de l’histoire de Joseph “Giuseppe” Colombo. Heureusement pour nous et la musique, il obtiendra un passeport.
Et soyons fou, à partir de mardi et les jours qui suivront je vais mettre sur ce blog toutes les partitions des œuvres de Joseph « Guiseppe » Colombo…
et soyons fou …pour commencer vous avez le droit à la partition originale d’indifférence de la main de Joseph Colombo.
Bonjour M.Krümm,
je tiens à vous féliciter pour ce numéro 108 d’A&A !!!!
FABULEUX le « papier » sur Joseph Colombo !
Il y aurait eu 50 pages de plus sur lui, je les aurait dévorer avec un plaisir immense.
Chapeau bas, et quel beau travail avez vous fait .
merci
Bonjour
Quoi ? Publier toutes les partitions ? Mais le serveur va exploser…
Trêve de plaisanterie, ce dernier numéro est une petite merveille. Alors de la « pub » comme ça devrait être subventionnée par le ministère de la culture.
Non mais.
Un grand merci.