Ce lundi envie de vous parler un peu de V. Marceau. La dernière fois que j’ai écouté le maître, c’était chez Robert Crumb ou nous avons fait tourner quelque 78 T …En se disant que vraiment l’homme était un très brillant accordéoniste. Un des maîtres des débuts. Un des apôtres de l’accordéon comme aurait dit Louis Peguri.
En écoutant à Marceau, je ne peux que penser aussi à Adolphe Deprince son camarade nordiste… Un autre jour, je vous en parlerais beaucoup plus.
Marceau Verschueren signait V. Marceau, ce qui faisait penser à de nombreux fans que l’homme se prénommait Victor et bien non !!!
Né le 29 déc. 1902 à Liévin, il est décédé le 22 oct. 1990 à Gournay sur marne .
Pour l’avoir rencontré plusieurs fois chez lui. Il était toujours impressionnant quand il prenait son accordéon. Il posait l’instrument simplement sur ses genoux. Et sans bretelle ! Il faisait, même à la fin de ses jours, sonner avec virtuosité son gros Cavagnolo. On pouvait alors comprendre que son surnom de « roi des basses » n’était pas usurpé.
Et puis, la légende veut qu’au début des années 40 Marceau demanda aux frères Cavagnolo de lui concevoir un modèle avec les coins de la caisse classiquement carrés, arrondis … Pour un contact plus doux….
J’aime lui attribuer cette belle réflexion ergonomique.
Je reviens à la photo ou le jeune Marceau exerce son talent sur un des modèles, sorte de chef d’œuvre de Dominico Cavagnolo…
L’histoire, veut aussi que Dominico rechercha des bois de chêne dans de vieilles armoires pour y sculpter ses modèles, chacun possédant le portrait et le nom d’un maître de la musique classique …
V.Marceau possédait le Wagner (donner des noms à un instrument me fait penser à ceux donnés aux Stradivarius… ) .Alors les Cavagnolo de l’époque sont-il les Stradivarius De l’accordéon ?)…
En tout cas, le modèle Wagner allait très bien à Marceau qui savait faire ronfler les basses d’un accordéon comme personne.