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L’accordéon au début du XXe siècle

dimanche, 27 janvier 2019 par Pierre Monichon
Bal musette à Paris

Les dix premières années de ce début de XXe siècle furent, pour l’accordéon, particulièrement fertiles et tourmentées. Fertiles, car une suite de circonstances heureuses favorisera son essor. Tourmentées, car il lui faudra encore attendre une vingtaine d’années avant de voir se dégager un modèle type.

               C’est dans un imbroglio complet que vont se rencontrer, se côtoyer et se confondre toutes les idées et systèmes existants. Les mots eux-mêmes perdent leur signification et vont aider à la confusion générale : chromatique, diatonique, diatonique avec demi-tons (?), mixte, chromatique diatonique (?), harmonie, claviers, rangées, clapets, touches, cuillères, soupapes, accords composés, basses, contrebasses, voix, registres, jeux, pistons, pédales, etc., mots qui n’ont plus qu’un lointain rapport avec leur désignation réelle et qui dérouteront les non-initiés.

               Les limites de cet article ne permettent pas de traiter chaque point de ces évènements. Cependant, trois faits ressortent :

  1. Paris, qui perd le privilège de l’exportation au profit des concurrents autrichiens, italiens, allemands, belges, devient le centre mondial de cet extraordinaire rendez-vous;
  2. Profitant de la situation favorable, de nombreux émigrés italiens (spécialisés dans la fabrication de l’instrument) quittent Castelfidardo, Vercelli ou Stradella pour s’installer en France en Belgique, en Suisse, et prendre en main le monopole de ce commerce;
  3. La naissance du genre « musette » va donner à l’accordéon un nouveau moyen de s’exprimer et ce dernier, jusqu’alors estimé de la bourgeoisie, va être adopté par les classes populaires qui en feront l’interprète de leurs peines et de leurs joies.

Parvenu à cette étape charnière de son existence, l’accordéon va connaître un engouement considérable – que nous suivrons méthodiquement dans les lignes suivantes – se traduisant d’abord par la prolifération des amateurs et fabricants venant s’ajouter à ceux déjà connus.

               En 1901, apparaissent les marques allemandes : Dorfel C.F., Dorfel F.W., Hess, Meineil A., Meineil F.C., de Kingenthal (Saxe); Kessler A., de Marneukirchen (Saxe); Kahnt et Uhlmann, de Altenburg (S.A.); Gera-reuss, Buttstaedt et Ruckoldt, Lanka, Liebmann A., Liebmann E., Spaethe, de Fribourg-en-Brisgau (Bade). Parmi les marques autrichiennes, on relève : Bauer, Glaser, Klein, Trimmel, Vogler, de Vienne.         

               Galvan Egidio fonde un atelier, en 1901, à Borgo di Valsugana (Italie). Coïa Casimir, de Paris, commande en 1902 à Paolo Soprani de Castelfidardo, un instrument « chromatique », présenté à quelques amateurs parisiens en 1903. Ce serait le premier modèle introduit à Paris, ce qui mérite d’être signalé. Cette même année 1903, à Trossingen, Allemagne, les établissements Hohner – spécialisés dans la fabrication des harmonicas depuis 1857 – produisent leurs premiers accordéons « diatoniques ». A Trento, en Italie, Branz et Cie créent une nouvelle fabrique en 1903.

               Deux actions situées entre 1900 et 1903 vont décider de l’avenir de l’accordéon et attirer l’attention du grand public sur l’instrument. La première est l’association d’un père et de son fils de 17 ans – Émile Vacher, tout à la joie de son dernier accordéon à 3 rangées « diatoniques » et 48 basses « chromatiques » – qui vont, sur les temps forts de la batterie et du tambour marqués par M. Vacher père, conquérir Montreuil. La seconde naît d’un drame familial. Un jeune homme de 23-24 ans, ne pouvant plus s’entendre avec un père à l’autorité tyrannique, quitte sa famille avec un accordéon « diatonique » sur le dos. Désemparé, les exigences matérielles l’obligent à trouver rapidement du travail. Il va proposer ses services à M. Bouscatel, propriétaire d’un café-bal, près de la Bastille, ou depuis de nombreuses années les Auvergnats de Paris viennent danser au son de sa célèbre « cabrette » – ou « musette » – accompagnée d’une vielle et de grelots. Le jeune Charles Pérugi est engagé. Cette rencontre marque le début d’un genre nouveau qui deviendra « musette ». – Émile Vacher et Charles Pérugi en deviendront les idoles et feront découvrir tout un monde fait de fumée, d’alcool, de mauvais garçons…et de valses « musette ».

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L’histoire de Paolo Soprani

dimanche, 20 janvier 2019 par Pierre Monichon
Musée de l'accordéon Castelfidardo

Elle se passe entre 1860 et 1900.

Après 1860, l’accordéon s’implante en Italie dans le petit village de Castelfidardo, qui deviendra l’une des capitales de la production de la « Fisarmonica ».

Le choix de ce village, perché sur un mont proche de la mer Adriatique, a été déterminé par une rencontre, devenue une des légendes de cette région.

             Un jour du mois de mai 1840, ou 1844, un étranger de retour d’un pèlerinage au majestueux sanctuaire de Loreto (lieu abritant la célèbre Vierge noire) s’arrêta pour se reposer ans une humble chaumière proche de Castelfidardo. Le fils d’un métayer voisin, attiré par un instrument de musique que portait le pèlerin, s’approcha de ce dernier, sut bien vite engager la conversation et demanda à entendre les sons de cette chose curieuse, avant de trouver un moyen d’entrer en sa possession. Devenu propriétaire de l’objet, le jeune homme, dénommé Paolo Soprani, devint très vite assez habile pour reproduire les chants et danses de la région et faire danser les villageois des environs. A l’âge de dix-neuf ans, il décida d’installer un petit atelier dans le cellier de la ferme paternelle, afin d’essayer de fabriquer des instruments identiques qu’il pourrait vendre sur les marchés environnants.           N’étant pas particulièrement attiré par le travail de la terre, il se prit de passion pour ce projet. L’avenir lui donna raison. Son entreprise se développa régulièrement d’année en année et fit de Castelfidardo, modeste village, une petite ville consacrée entièrement à la fabrication des accordéons. Cette histoire avance le nom du Viennois Cyrill Demian, catholique d’origine arménienne comme étant celui du pèlerin en cause. Sans vouloir détruire ce conte charmant, dont les lieux s’avèrent exacts, il faudrait pour admettre le nom de Cyrill Demian faire concorder les dates; or Paolo Soprani est né le 22 octobre 1844, et c’est en 1863 qu’il fonda son atelier à Castelfidardo, cependant que Cyrill Demian est décédé en 1847.

              Malgré cela Paolo Soprani restera le pionnier de la fabrication en Italie, bientôt imité par de nombreux compatriotes :

  • Pancotti Césare (1865) à Macerata,
  • Socin Fidèle (1871) à Bolzano,
  • Soprani Settimo (1872) à Castelfidardo,
  • Savoia Luigi et Giorgio (1875) à San Giovani in Croce,
  • Dallape Mariano (1876) à Stradella,
  • de Bernardi Guiseppe (1880) à Gênes,
  • Tomassi (1880)
  • à Diano Marina, Chiusaroli G. (1886) à Récanati,
  • Crucianelli Santé (1888) à Castelfidardo,
  • Ficosecco (1889) à Castelfidardo,
  • Ranco Antonio (1890) à Vercelli,
  • Massobrio Francesco (1893) à Castellazzo Bormida,
  • Maga Ercole (1895) à Stradella,
  • Parmelli Angel (1897) à Crémone,
  • Piermaria-Coopérative (1900) à Castelfidardo,
  • Salas (1900) à Stradella,
  • Scandalli Frateli (1900) à Camerano.
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